Avant que l’ennemi ne passe à l’offensive, les hommes d’équipage de Rohrbach essayent d’améliorer l’ordinaire comme en témoigne le Caporal-Chef Cauchy :
« au départ des habitants, [..] il restait une grande quantité de vivres [..] dans la région. Nous nous somme attachés à collecter le maximum, afin d’améliorer l’ordinaire. En plus des poules et des lapins, qui courraient au fond d’un des fossés du bloc, nous avions trouvé un gros cochon pour qui nous avons construit un enclos, à côté du bloc. Rapidement baptisé « Binus » par la troupe, le porc fut même conduit à la casemate voisine pour engrosser la truie de nos collègues, sans succès…. Un jour, on sait comment, Binus s’évada de son enclos ; on le retrouva entrain de se promener dans le réseau de barbelés qui ceinturait l’ouvrage. A peine gêné par les barbelés, les pointes acérées, et les obus piégés, notre Binus nous donna une peur bleue. En effet, le réseau était parsemé de pièges explosifs bricolés, selon les instructions, avec des obus de 120mm d’un modèle périmé : ces obus étaient enterrés et seule dépassait une tige qui faisait office de détonateur au moindre choc ; le système était critiquable, puisque notre Binus a basculé plusieurs de ces piquets sans aucun effet, heureusement !!! La bête finit tout de même sur la cuisinière du fort et chacun en reçut un petit morceau. »
Source :
Journal de marche du lieutenant Huet (mis à disposition de l’association par M. Patrick Perrin, retranscrit par F. Dannenhoffer) –
Témoignages des caporaux-chef Cauchy et Bom, recueillies et publiées par Olivier Koch dans le livre Le Petit Ouvrage de Rohrbach (disponible à la vente à la boutique du Fort Casso, à Rohrbach-lès-Bitche).
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